Impartial ou pas ?
"Seb", je suppose qu'il s'agit de Sébastien, dans un commentaire qu'il fait de "Chat gris nez" du mardi 21 février, se demande avec beaucoup de retenue et d'une façon extrêmement aimable, si nous ne faisons pas preuve d'impartialité par le choix fait de critiquer le texte émanant du SFDO et intitulé "Du principe de cohérence" publié sur le site de l'ostéopathie.
Sébastien semble ne pas douter que nous avons en commun, malgré nos différences dit-il, ce que personnellement je n'hésite pas à appeler, une haute idée de l'ostéopathie.
A vrai dire Sébastien, il est difficile de dire que je critique le texte en question. Je constate simplement après sa lecture qu'il semble exister des raisons, bonnes ou mauvaises, pour que des associations qui auraient tout à gagner à travailler de concert, reprennent de la distance si tant est qu'elles s'étaient à nouveau un peu rapprochées.
D'une façon partiale que j'assume, je dis que pour le service de l'ostéopathie, ces raisons sont mauvaises, quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent.
Concernant le SFDO, j'ai fait preuve d'une certaine partialité aussi en félicitant Philippe Sterlingot pour être à l'origine du très remarquable travail concernant le document rédigé à propos de l'éthique.
Ce travail aurait du être fait par le ROF il y a bien longtemps puisqu'il atteindra bientôt l'âge respectable de trente et un an.
Les circonstances et les dirigeants successifs en ont décidé autrement partagés qu'ils étaient entre la dictature des écoles, les rivalités associatives, et cette fameuse TVA qui a fini de lui faire perdre la boussole.
Pour faire preuve d'une "juste partialité", je crois utile la démarche du ROF concernant l'information de la démographie galopante portée auprès des médias. C'est certainement une bonne chose si toutefois la communication ne bascule pas d'une façon péjorative pour l'ostéopathie. Chacun sait qu'on a parfois de mauvaises surprises entre ce que l'on croit communiquer et ce qui est transcrit par les journalistes.
J'ai aussi cité la CNO et j'ai sans doute été mal compris en écrivant que par tous les amendements qu'elle proposait elle faisait de la PPL une sorte de désaveu positif. Pourtant puisque nous y revenons, il semble qu'il y ait néanmoins, une relative ambiguïté en ce qui concerne l'utilité de l'article 75. Voilà typiquement le genre de point essentiel sur lequel l'ensemble des responsables aurait dû discuter pour en sortir une attitude commune. Cela a peut-être été fait mais, si c'est le cas qu'en est-il sorti ? Des opinions divergentes qu'il sera bon, un jour, de dépasser pour une prise de position commune qui fasse courir un risque minimum à l'avenir d'une profession en espoir de devenir.
Le ROF doit d'ailleurs faire part de l'interprétation, encore secrète, qu'il fait du dit article.
Pour ce qui concerne les UMORISTES (21/02), j'ai taillé dans les pages de l'histoire pour réagir à une position outrancière de l'UMO et j'ai négligé le nom du docteur Lucien Moutin qui a publié en 1913 la traduction d'un livre paru en 1903 comme le rappelle JL Boutin, j'ai omis de citer aussi celui, beaucoup plus connu, du Dr Robert Lavezzari (1886-1977).
Ce dont j'ai préféré me souvenir c'est, comme le signalait "PP" dans son commentaire du même article, Bobigny et la formation de médecins par des ostéopathes non médecins vers 1981. Les médecins aussi n'ont parfois de mémoire que celle qui les arrange.
Cette affaire de Bobigny fut d'ailleurs à l'origine d'une brouille sévère entre les ostéopathes formés en Angleterre à Maidstone et dont un certain nombre étaient responsables d'enseignement à Bobigny, et les autres, formés en France qui n'avaient pas comme on disait à l'époque (et pendant assez longtemps encore) la filiation. La FFO (Fédération Française des Ostéopathes) première (?) tentative d'union vola en éclats sans doute "grâce" à cela.
L'histoire de l'ostéopathie en France est d'une complexité d'autant plus grande que les différents acteurs, avec une certaine partialité, ont le plus souvent tendance, et particulièrement par ces temps froids, à tirer, humainement, la couverture à eux.
Impartial ? Je crois que je ne peux pas l'être. Le parti que j'ai pris est celui de l'ostéopathie, pas celui des ostéopathes et les humeurs que je manifeste avec les enfants de Still ne sont que des humeurs.
Tant mieux si de temps en temps elles conduisent à réfléchir, tant pis si parfois elles sont vues comme partiales par ceux qui ont bien le droit d'avoir un avis différent, une vision différente et une écoute différente.
AA