5 Décembre 2010
A force de tremper dans des eaux troubles, planche à la dérive, le ROF, est-il encore crédible ? Non. Comme je le rappelais précédemment et plus particulièrement depuis 2006, le ROF n'est plus du tout dans son rôle. Le ROF devait être l'ncarnation de l'éthique et de la déontologie et il n'a emprunté cette voie que très peu de temps. Pour le reste, il a d'abord servi de levier au groupement des écoles d'abord, puis selon la composition de son bureau, à l'association dominante.
Jamais le ROF n'a su représenter avec neutralité, l'éthique et la déontologie qui devaient servir de trait d'union à toute la profession. Actuellement, son bureau ne contient rien moins que cinq membres du SNOF sur les sept qui le composent. Qu'est-ce à dire ?
Il est bon de se rappeler d'où vient le SNOF. Emanation du SNOK (Syndicat National des Ostéopathes Kinésithérapeutes) lui même issu du SOK (Syndicat des Ostéopathes Kinésithérapeutes) dont le cheval de bataille a été avant toute chose, le refus de l'assujettissement à la TVA sous le prétexte que ses membres étaient kinésithérapeutes. Cette ambiguïté a littéralement empoisonné le mouvement ostéopathique depuis la création de la TVA pour les ostéopathes à partir de janvier 1986 en créant deux catégories de défense pour les professionnels poursuivis pour exercice illégal de la médecine en ces temps où il suffisait d'afficher son activité clairement pour être convoqué par les tribunaux.
Les ostéopathes du SOK étaient ostéopathes jusqu'au tribunal où ils devenaient à ce moment là kinésithérapeutes et pratiquaient une "ostéopathie douce". Cette trouvaille qui a semé la confusion dans l'identité ostéopathique, nous la devons à Maitre Planchat, fiscaliste éminent, ne connaissant rien à la santé selon ses propres déclarations et que nous retrouvons encore, à l'affut pour plaider, à sa façon, la cause ostéopathique avec la bénédiction du SNOF (là il n'y a pas de surprise), mais aussi avec le consentement du ROF, et là, la surprise s'atténue quand on connait la composition du bureau du ROF.
La planche a commencé à pourrir le jour où le ROF s'est embarqué dans une politique visant à échapper à l'assujettissement à la TVA. En 2006, à Clermon Ferrand, Maître Planchat faisait ses offres de services grâce à l'introduction de pascal Javerliat.
Ainsi, le thème qui était à l'origine de la création du SOK après l'exclusion implicite du ROF de Guy Roulier qui avait fait la proposition de creuser cette question sur le plan juridique, est revenu comme une moisissure sur cette planche à la dérive qui n'a même plus rien d'un radeau.
Je crois savoir que Philippe Sterlingot, président du SFDO, a fait preuve de clairvoyance et d'une saine fermeté, en signifiant clairement que Maitre Planchat n'avait rien à faire dans le débat ostéopathique. De plus, je ne fais que me répéter en insistant sur le fait que le ROF, dans l'état où il se trouve n'a strictement plus aucune prérogative à revendiquer en matière d'éthique et de déontologie, et peut-être même, les faits que je rappelais ci-dessus contriburaient-ils à en faire une sorte d'antithèse.
Il est plus que temps de réagir de la part des adhérents de cette association, qui dans l'état actuel des choses, constitue un frein pour l'évolution de toute la profession. Certains jeunes adhérents voient clair , je n'en veux pour preuve que la lettre ouverte de B. Bouriaud sur le site de l'ostéopathie.
Il faut véritablement assainir tout ce qui prétend participer à nos fondations. Les planches pourries doivent être éliminées.
AA